ELIAN JOUGLA
ENSEIGNANT PÉDAGOGUE
AUTEUR, COMPOSITEUR & ARRANGEUR

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LES EMPRUNTS MUSICAUX, UNE VIEILLE HISTOIRE


Régulièrement, l'actualité dénonce des faits liés à du plagiat. C'est ainsi que la chanson de Gilbert Montagné et Didier Barbelivien « On va s’aimer » a été privée de droits d’auteur pour « contrefaçon » vis-à-vis d'une autre œuvre musicale, « Une fille de France », interprétée par Gianni Nazzaro.


Habituellement, les personnes incriminées dans des procès de plageat se défendent en éludant les véritables raisons : le manque d'idées et la facilité. En fait, les emprunts musicaux sont une vieille histoire. Les compositeurs dits « classiques » piochaient déjà, et sans aucune honte, dans le catalogue des musiques traditionnelles et populaires. Alors pourquoi pas la chanson ?

La récupération d'une mélodie préexistante peut être réalisée de façon habile, par exemple en modifiant le support harmonique (l'accompagnement) et les traits rythmiques. Cependant, ce type d'aménagement sonore est rare. Le plus souvent, de l'aveu même des « emprunteurs », la « contrefaçon » s'affiche clairement, notamment en utilisant de célèbres œuvres appartenant à la musique classique. Vous en doutez ? Voici quelques exemples :

  • Alain Chamfort : "Le temps qui court". Utilisation du "Prélude n° 20 en do mineur" de Frédéric Chopin.
  • Serge Gainsbourg : "Initial B.B". Utilisation de la Symphonie du "Nouveau Monde" d'Antonín Dvořák.
  • Alicia Keys : "Piano and I". Utilisation de la "Sonate au Clair de lune" de Ludwig van Beethoven.
  • Mireille Mathieu : "Enfants d'amour et d'avenir". Utilisation de l'Adagio d'Albinoni.
  • Suprême NTM : "That's my people". Utilisation du "Prélude N°4 "de Frédéric Chopin (repris également par Jane Birkin dans la chanson Jane B et par le guitariste de rock Jimmy Page).

Jimmy Page : "Prélude N°4" de Frédéric Chopin


L'autre « dérèglement » majeur provient du sampling, une méthode de récupération qui a provoqué une accélération du symptôme dès les années 80 en devenant le pourvoyeur de multiples procès. Cette technique a été abondamment utilisée dans le hip-hop et les musiques urbaines, jusqu'à avaliser culturellement leur fondement social. Son principe : noyer l'extrait sonore en le triturant de diverses manières : boucle accélérée ou passée à l'envers, ajout d'effets sonores et d'éléments rythmiques, etc. Exit alors la musique classique et bienvenue aux emprunts en tout genre : jazz, rhythm and blues, soul, rock, latin, etc.

Or, l'échantillonnage risque fort de se heurter dorénavant à l'intelligence artificielle en soldant à court terme son utilisation massive puisque, dans le domaine musical, l'I.A. ne se contente plus d'imiter, mais bien plus, en apportant notamment des solutions constructives à même de faire douter les musiciens les plus sceptiques.

Élian Jougla (12/2024)


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